• Témoignage sur l'inaccessibilité

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    La concubine d'une personne handicapée, prend la parole pour nous exprimer son ras-le-bol face au manque d'accessibilité. Témoignage poignant sur le site Rue89.com d'une belle plume:


    Mon conjoint est handicapé, et j'aimerais qu'il puisse vivre sa vie.

    Je ne suis pas handicapée moi-même. C'est mon conjoint qui l'est. C'est donc le témoignage de la concubine d'une personne qui se déplace en fauteuil roulant que vous lisez là.

    L'amour que je lui porte et la valeur que j'attribue à notre vie commune font que beaucoup de choses qui paraissent des obstacles à notre entourage ne le sont finalement pas : les transferts hasardeux d'un siège à un autre et les risques de chutes associés, les petits désagréments quotidiens, les côtes abruptes à monter, les trottoirs glissants et étroits.

    Les dossiers administratifs sans fin pour obtenir une carte de stationnement ou une carte d'invalidité, les rendez-vous et examens médicaux qui prennent demi-journées de travail après demi-journées de travail.

    Nos priorités sont ailleurs : nous voulons rire, profiter de notre chance d'être en vie et d'avoir des projets. Et puis, en tant que partenaire, c'est ma vie, mon choix, alors comment m'en plaindre ?

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  • Access Dinghy : un bateau accessible

    bateau.jpgArticle extrait de la Voix du Nord.fr

    Cette semaine, aux Prés du Hem, deux éducatrices spécialisées et une aide médicopsychologique sont invitées à tester un bateau particulier : l'Access Dinghy. Thibault Degrave, moniteur à la base de voile en charge du projet, nous explique les avantages de ce petit bateau, accessible pour les personnes en situation de handicap.

    ROPOS RECUEILLISPAR FLEUR MARTINSSE

    > Pourquoi l'Access Dinghy est-il accessible pour les personnes handicapées ?

    « L'avantage principal, c'est que c'est un bateau impossible à retourner, en particulier sur un lac. Les conditions de sécurité sont optimales. Le système de dérive empêche le bateau de trop pencher. La navigation est aussi simplifiée. Un stick est relié aux cordages, eux-mêmes reliés au safran, qui bouge pour changer de direction. Pour aller à gauche, il suffit de tourner le stick à gauche, pour aller à droite, on le tourne à droite ! Ce qui paraît logique mais qui est en fait l'inverse de la voile. Pour les initiés, ça peut être perturbant. Mais pour les autres, c'est d'autant plus simple. Le bôme, qui permet d'orienter la grande voile, est lui-aussi sécurisé. D'habitude, on se le prend régulièrement sur la tête, mais là il passe largement au-dessus.

    Enfin, les bateaux que nous avons sont des binômes, il peut donc y avoir un accompagnant pour les personnes lourdement handicapées. »

    Justement, quel public ce type de bateau peut-il intéresser ?

    « L'Access Dinghy permet une plus grande accessibilité, aussi bien pour les personnes handicapées physiquement que mentalement. Les personnes dont la mobilité ou la force sont réduites peuvent manoeuvrer plus facilement. Pour le moment, nous n'avons testé les bateaux qu'avec des personnes souffrant de handicaps mentaux. Il est parfois plus difficile pour eux d'assimiler des consignes, ils font donc beaucoup d'erreurs. Mais qui restent sans conséquences grâce à ce type de bateau ! Alors qu'en catamaran par exemple, à la moindre erreur, on peut se retourner. L'Access Dinghy peut aussi intéresser les personnes qui pratiquaient la voile mais qui ont subi un traumatisme ou une amputation et qui veulent retrouver les sensations. » 

    Existe-t-il des limites ?

    « Mes inquiétudes portent surtout sur l'embarquement. Nous n'avons pas encore le bras mécanique qui permet de lever les personnes lourdement handicapées pour les installer dans le bateau. On devrait l'avoir dans un an. Pour le moment, on pourra accueillir ceux qui sont suffisamment aptes physiquement ou que l'on peut éventuellement aider à embarquer. Mais on ne prendra pas le risque d'augmenter les traumatismes et l'activité sera toujours encadrée par des éducateurs spécialisés. Même avec le bras mécanique, l'embarquement restera délicat. En tout cas, on fait tout pour s'adapter au mieux aux personnes. »

  • Accessibilité : après les bâtiments neufs, les bâtiments existants, nouvelle cible des dérogations ?

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    L’APF annonce une journée d’actions le 27 septembre pour s’opposer à ces attaques!

    Après s’être attaqué aux obligations d’accessibilité des bâtiments neufs avec la proposition de loi Paul Blanc qui instaure des dérogations, c’est désormais la mise en accessibilité des bâtiments existants qui semble être remise en cause.

    Alors qu’il y a moins d’un mois, l’Association des paralysés de France (APF) réagissait vivement aux propositions du rapport Doligé qui remet en cause les principes fondamentaux de la loi handicap du 11 février 2005 (modification de la définition de l’accessibilité, élargissement des possibilités de dérogations, délai de 2015 repoussé), aujourd’hui, le président de la République demande à ce que ce rapport devienne une proposition de loi !

    L’APF est consternée par cette annonce alors que Nicolas Sarkozy, affirmait, lors de la 2ème conférence nationale du handicap, le 8 juin dernier qu’il « ne céderait pas sur l’échéance de 2015 ».

    Au regard de cette annonce inacceptable, l’APF, totalement mobilisée sur ce sujet avec sa campagne « Des bâtons dans les roues », annonce une journée nationale d’actions pour défendre les principes d’accessibilité et de conception universelles, le mardi 27 septembre.

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