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  • 9 décembre 2011 : découvrez la démarche de Conception Universelle

    L’Observatoire interministériel de l’accessibilité et de la conception universelle organise le 9 décembre 2011, à Paris, une journée conférence sur la thématique de la Conception Universelle (« Universal Design »).

    La France, dans la suite de l’Union européenne et à l’instar de 105 autres pays, a ratifié la convention ONU de décembre 2006 promouvant la conception universelle. Il s’agit pour l’Observatoire de consacrer une journée à l’approfondissement de ce concept afin de permettre dans un temps second sa diffusion auprès des différents acteurs et son appropriation par notre société.

    Mme Valérie FLETCHER, directrice exécutive de l’« Institute for Human Centered Design » de Boston, et M. Francesc ARAGALL, président de la « Design for All Foundation », participeront activement à cette journée.

    Ce colloque s’articulera autour de 3 temps forts :

    • la notion de conception universelle : ses origines, ses principes, sa diffusion
    • son apport dans le secteur industriel
    • l’appropriation de la conception universelle par la société française.

    Le programme définitif sera prochainement mis en ligne.

    Cette conférence sera traduite en français/anglais, vélotypie et LSF.

  • Pérennisation de l’aide financière à la mise en accessibilité des locaux des fonctions publiques



    Nicolas Sarkozy l'avait annoncé lors de la Conférence Nationale du Handicap: 150M€ issus du FIPHFP seront consacrés à la mise en accessibilité des locaux des fonctions publiques:


    Le Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique (FIPHFP) finance les actions de recrutement ou de maintien dans l’emploi de travailleurs handicapés dans les fonctions publiques. Son appui financier concerne des aménagements de poste de travail, des formations, mais aussi l’accessibilité à l’environnement professionnel.

    Suite aux annonces faites par le Président de la République lors de la Conférence nationale du handicap, le FIPHFP a en effet décidé d’appliquer de nouvelles mesures en faveur de l’accessibilité :

    • 75 M€ pour l’accessibilité des locaux professionnels dont 50 M€ pour les collectivités territoriales. Le FIPHFP pérennise ainsi le programme exceptionnel en faveur de l’accessibilité à l’environnement professionnel lancé en 2009.
    • 50 M€ pour l’accessibilité des écoles de la fonction publique
    • 25 M€ pour l’accessibilité numérique.

    Ce programme triennal de 150 M€ s’accompagne d’une révision des conditions d’accès et modalités des aides du FIPHFP :

    • Toutes les collectivités peuvent désormais bénéficier des aides à l’accessibilité des locaux professionnels, y compris les collectivités qui emploient moins de 1000 agents et moins de 10 travailleurs handicapés
    • Concernant les travaux réalisés dans des locaux à usage "mixte" (utilisés par des agents et le public), ils peuvent être subventionnés à hauteur de
      • 75 % pour les collectivités de moins de 50 agents,
      • 50 % pour les collectivités de plus de 50 agents.
    • L’aide financière est débloquée par le FIPHFP sur présentation des factures. En outre, pour les collectivités de moins de 1000 agents, il est possible d’obtenir cette aide en deux fois en fonction de l’avancement des travaux

    Les travaux d’accessibilité de l’environnement professionnel concernent l’intérieur et l’extérieur des bâtiments, notamment :

    • les places de stationnement,
    • les plans inclinés et les couloirs,
    • les ascenseurs et les escaliers,
    • la signalétique, l’éclairage, le guidage et l’orientation,
    • les systèmes de sécurité et les issues de secours,
    • les salles de réunion et les salles collectives.
  • Le prochain numéro du magazine faire face consacré à la conseption universelle

    « Conception universelle : Penser tout pour tous » Le dossier du mois de novembre du magazine Faire Face

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    Le magazine Faire Face consacre son dossier du mois de novembre à la conception universelle, avec un constat en filigrane : les aménagements prévus à l’origine pour les personnes en situation de handicap profitent in fine à un public beaucoup plus large. Imaginer une société où l’environnement, les produits et les services seraient conçus pour tous n’est pas une simple utopie. De nombreuses personnes travaillent à inscrire ce concept de conception universelle dans les mentalités et dans les réalisations.

    La conception universelle, c’est comprendre qu’une innovation, aussi coûteuse qu’elle puisse être, ne bénéficie pas uniquement à une catégorie d’individus. Elle offre une interaction entre l’environnement et tous les citoyens et amorce un cercle vertueux profitable à tous, en permettant une inclusion sociale à très grande échelle… et un investissement rentable à terme !

    En septembre dernier, dans un sondage IFOP réalisé pour l’APF, 91% des Français estimaient que « l’accessibilité est un enjeu qui concerne tout le monde, au-delà des personnes en situation de handicap ». Preuve que les mentalités ont évolué. Car à travers cette idée de conception universelle, c’est l’avenir de tous et du « vivre ensemble » qui est en jeu.

    Ø Transports – Accessible à tous, le tram change la ville

    L’arrivée du tramway parisien en décembre 2006 constitue un véritable « bond en avant », dixit Gilles Germain, référant accessibilité pour l’APF en Île-de-France. Sa facilité d’accès profite à tous et les parisiens ont la preuve que plus un transport est accessible, plus il est confortable. D’où sa forte fréquentation. Un constat réalisé depuis longtemps à Nantes, première ville à avoir relancé le tram en 1986. La réussite de ce projet a d’ailleurs poussé les élus locaux à prévoir la mise en construction de plusieurs lignes de ‘’Chronobus’’, un bus plus rapide et 100% accessible. A Grenoble, des ingénieurs ont même observé un retour sur investissement plusieurs années après la mise en place du premier tramway accessible de France (en 1987).

    La conception universelle constitue une nouvelle et réelle alternative au modèle de société actuel. Penser tout pour tous, c’est prendre en compte la diversité des individus et des situations et en tirer bénéfice pour construire une société dont le mot d’ordre est l‘inclusion.

    La conception universelle ne se limite pas à la prise en compte des besoins des personnes en situation de handicap, mais à une vision globale du bien-être de chacun. Une vision qui doit désormais s’inscrire dans les mentalités.

     

    Le magazine est disponible :

    - Au numéro, au prix de 4,80 € (frais de port compris) à :

    Faire Face, 17 bd Auguste Blanqui, 75013 Paris

    - Sur abonnement : www.apf.asso.fr

    Plus d’infos sur Faire Face : www.faire-face.fr

  • Proposition de résolution portant sur l'accessibilité universelle

    Nous vous présentons une résolution sur l'accessibilité universelle qu'un collectif de parlementaires vient de proposer, la députée Martine Billard (parti de gauche) est l'instigatrice de cette résolution. Une bonne nouvelle pour le dossier de l'accessibilité:



    En version PDF: PPR Accessibilité universelle.pdf

     

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    N° 3853

    _____

    ASSEMBLÉE NATIONALE

    CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

    TREIZIÈME LÉGISLATURE

    Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 19 octobre 2011.

    PROPOSITION DE RÉSOLUTION

    portant sur l’accessibilité universelle
    pour les personnes en situations de handicap,

    présentée par Mesdames et Messieurs

    Martine BILLARD, Marie-Hélène AMIABLE, François ASENSI, Alain BOCQUET, Patrick BRAOUEZEC, Jean-Pierre BRARD, Marie-George BUFFET, Jean-Jacques CANDELIER, André CHASSAIGNE, Jacques DESALLANGRE, Marc DOLEZ, Jacqueline FRAYSSE, André GERIN, Pierre GOSNAT, Jean-Paul LECOQ, Roland MUZEAU, Daniel PAUL, Jean-Claude SANDRIER et Michel VAXÈS,

    député-e-s.

    EXPOSÉ DES MOTIFS

    Mesdames, Messieurs,

    L’article 1er de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789 proclame: « Les hommes naissent libres et égaux en droits. ». Selon le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 : « Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi » (article 5) ; « La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement » (article 10) ; « Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence » (article 11). Quant au premier alinéa du Préambule de la Constitution du 4 octobre 1958, il déclare : « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le Préambule de la Constitution de 1946... ».

    Le gouvernement et la majorité parlementaire qui ont mené l’adoption de la loi du 11 février 2005, intitulée paradoxalement « Pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », ont collectivement fait passer la société à côté des principes dont cette loi se réclame et ont prolongé d’autant les attentes des millions de personnes confrontées à des situations de handicap, parfois dramatiques, souvent très difficiles, toujours stigmatisantes. En effet, la loi du 11 février 2005 a repris la définition de la Classification internationale du handicap remontant à 1980. Elle dispose que : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant » et, ce faisant, affirme que le handicap est prioritairement consubstantiel à la personne et non le produit interactif d’une déficience et d’un environnement, comme l’attestent les travaux internationaux reconnus par la France.

    La Classification internationale du handicap a été contestée dès son adoption en 1980, de nombreux acteurs du mouvement associatif et des chercheurs en sciences sociales lui reprochant de ne pas tenir compte suffisamment des aspects handicapants générés par les facteurs environnementaux. Ainsi, le processus de révision de cette classification engagé quinze ans plus tard par l’Organisation mondiale de la santé a permis de décrire au plus près les processus de production du handicap avec ses variables individuelles et ses variables environnementales. Fondée sur une conception interactive entre l’individu et la société, cette approche nouvelle a parallèlement inspiré les Règles Standards de l’ONU adoptées en 1998 qui proposent de renforcer la participation sociale des intéressés en généralisant notamment l’intégration scolaire et professionnelle en milieu ordinaire, le soutien à domicile et l’éducation tout au long de la vie.

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